Nous continuons notre découverte des sites rupestres, toujours dans des abris sous roche avec parfois de grandes parois au-dessus de nous travaillées par les eaux il y a des millions d'années.
Elles présentent finement tracées des scènes de chasse avec des chars.
De nouveau le terrain se fait caillouteux et accidenté. Une roche noire recouvre le sol comme une couche de charbon répandu.
Après le site d'une source asséchée, nous nous arrêtons sur celui d'une forêt pétrifiée. C'est le site de Tinlalen.
Des arbres immenses sont couchés et réduits à l'état de pierre avec l'écorce noire et l'intérieur brun clair. Sous nos pas les éclats résonnent comme les phonolithes du Gerbier de joncs.
Nous quittons cette vaste étendue pour suivre le lit de l'oued blanc
"Armalen". Une famille Touareg y vit encore avec son troupeau.
L'oued s'élargit et nous retrouvons les reliefs déchiquetés de l'Akakus au
milieu des sables dorés où nous pique-niquons.
Mohamed notre cuisinier nigérien nous vend des bijoux de son pays (région
d'Agades).
L'après-midi nous visitons encore des sites rupestres avec scènes de chasses et chars.
Nous croisons des marcheurs qui bivouaquent dans le site d'Auis.
Nous terminons par les fouilles de l'archéologue F. Mori qui a dégagé des sépultures.
Comme d'habitude notre quatrième nuit s'établit dans un décor sublime. Nous
nous élevons dans les sables dorés avec pour horizon les dentelles des
montagnes de l'Akakus.