En bordure de ces immenses dunes, le Messak impose son horizon noir.
Nous roulons à vive allure sur une pellicule de sable blond. L'erg de Murzuk s'estompe. Partout des coloquintes jonchent le sol.
Puis apparaît un wadi parsemé de végétation éparse. Là une chamelle s'est mise à l'écart du troupeau pour mettre bas un petit chameau aux pattes blanches.
Nos chauffeurs Touaregs cueillent quelques herbes médicinales armoise et absinthe.
Nous franchissons le Messak au sud ouest par la passe de Timlensin. Là encore une chamelle vient de mettre bas un petit tout noir. Des restes de plateaux tabulaires parsèment les wadis de Timlensin.
Nous nous arrêtons sous un grand acacia pour pique niquer. Il fait une douce chaleur.
Nous passons un cordon de dunes, celui de l'erg de Wan Casa et alors s'imposent devant nous les premières crêtes noires et dentelées (à contre jour) de l'Akakus.
Près d'un habitat touareg et d'un puits, les formes rocheuses laissent libre cours à notre imagination.
Nous visitons plusieurs abris sous roche. Là le Tadrart Akakus fait partie de l'ensemble Tassilien. Il ne présente plus de gravure mais des peintures dont les anciennes remontent à plus de 5000 ans avant JC.
Ces peintures à l'abri du vent et du sable ont été souvent bien conservées.
Elles représentent des scènes de chasse avec des gazelles, des girafes, des bovidés et des hommes, dans des tons de rouges, de blancs et même de jaunes.
L'arche du wadi de Techwinat est une belle forme architecturale en bordure de ces falaises de grés rougeâtre.
Pour notre troisième bivouac, nos guides Touaregs nous emmènent encore dans un décor de rêve. Un cirque rocheux sur 360° s'impose à nous, occupé de grandes dunes avec au milieu une pierre dressée.
Au couchant ces dunes prennent la teinte du grés rose. Mais il est tard les photos seront pour demain matin.